Accueil | Les oeuvres | Expositions | Présentation | Atelier | Vidéos | Liens | Rétrospective 2010 - Présentation | |||||
|
||||||||||||
Catalogue : pages - 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - | ||||||||||||
|
||||||||||||
Le
peintre du temps
Je voudrais évoquer
la période des Perspectives. Ici, l'oeuvre d'art est conçue
à la façon d'une fouille archéologique. Il s'agit
de mettre à nu ce qui est enfoui dans le passé. L'apparition
du nom de J.M. Lartigaud redécouvert à la façon d'une
inscription ancienne ou d'un palimpseste crée une confusion voulue
entre le passé et le présent et implique qu'il existe plusieurs
dimensions temporelles, qui peuvent s'entrecroiser. Le temps historique,
le temps individuel du créateur. Le temps de l'uvre d'art
; l'uvre d'art qui immobilise le temps à la façon
d'un cliché photographique, saisit l'intersection de ces différents
flux temporels. Une profonde réflexion sur la temporalité
échaude donc ces toiles. On sait que la méditation sur le
temps constitue un des points d'ancrage de la civilisation occidentale.
Le schéma mis en place ici est différent de celui qui anime
l'uvre de Proust, laquelle reste dans une certaine mesure linéaire.
Car au centre se situe une réflexion sur le temps. Le passé,
le présent et le futur sont volontairement mêlés.
L'uvre relève-t-elle d'un passé lointain ? Evoque-t-elle
la situation présente de l'artiste, est-elle un questionnement
inquiet sur le futur ? Ou toutes ces problématiques s'entrecroisent-elles
? Dans quelle strate de la personnalité de l'artiste était
enfouie cette uvre et qui est ce J.M. Lartigaud dont le nom semble
avoir été rongé par le temps. Est-il un homme du
présent dévoré par son passé ? Ou un homme
du passé qui émerge dans l'avenir ? Ce jeu sur le temps
rend ces compositions profondément empreintes de nostalgie, mais
aussi animées par une espérance rayonnante. L'ensemble constitue
une réflexion sur l'homme, les civilisations passées et
l'uvre d'art. Si j'en crois Bergson, l'intelligence caractérise
cette souplesse de l'esprit qui rend capable de s'adapter aux situations
nouvelles sans recourir aux réflexes mécaniques. En jonglant
avec le temps, J.M. Lartigaud montre que l'homme est un être composite
dont la pensée ne peut obéir au seul mouvement linéaire.
Mais le peintre se met aussi en position de démiurge : il construit
l'univers et l'organise selon sa propre conception temporelle. Michel Mazoyer |
||||||||||||
Bas-relief 3, 2007, techniques mixtes. | ||||||||||||
|
||||||||||||
Catalogue : pages - 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - | ||||||||||||